Moi, c’est Nous

Beaucoup ne le savent pas mais les sciences humaines ont établi que les êtres humains sont régis par plusieurs besoins fondamentaux : besoin de sécurité, besoin d’épanouissement, et parmi d’autres encore, le besoin d’appartenance.

Ce besoin d’appartenance est si fondamental qu’il vient expliquer pourquoi l’être humain ne peut vivre sa plénitude SEUL, retiré et isolé d’un groupe humain auquel il lui faut appartenir pour se situer dans son identité.

Une femme et un homme seuls ne peuvent connaître de véritable épanouissement si l’un ou l’autre ne peut s’identifier à un groupe dans lequel il prend sa place de manière établie et pérenne.

Alors, comment expliquer que nous cherchions toujours et encore à satisfaire d’autres besoins plus individualistes qui ne font que nous centrer sur nous mêmes et du coup nous éloigner de notre groupe d’appartenance ?

Parce que ce qui contrevient à cette aspiration naturelle d’appartenir à groupe est tout simplement notre égo.

Car, appartenir à un groupe vient poser la problématique de qui je dois ou de qui je veux être dans ce groupe. Quelle est donc ma place par rapport aux autres.

Et à cette place est-ce que le groupe m’accepterait dans ma pleine mesure ?

Parce que aussi, les groupes humains tout au long de l’histoire s’organisent toujours de sorte que le groupe lui-même développe sa propre identité de groupe.

Et ainsi, chaque groupe de par le monde peut affirmer ce qu’il est en fonction de là où il vit.

Ainsi donc nous sommes plusieurs groupes humains à peupler cette terre. Des groupes où les membres peuvent trouver à en leur sein tout qui doit combler les autres besoins fondamentaux de l’être humain : se nourrir, se loger, se soigner, être en sécurité…

Plusieurs individus différents, plusieurs groupes différents, et au bout du compte des différences qui peuvent empêcher l’unité de tous les êtres humains.

Diviser pour mieux régner

Alors, des groupes peuvent se sentir plus forts et plus légitimes à dominer tous les autres et auront compris comment asseoir une domination sans partage à n’importe quelprix.

La division est apparue comme étant le moyen le plus efficace.

Si vous trouvez le moyen de faire que les individus fonctionnent systématiquement de manière séparés de leur groupe humain d’appartenance alors vous réussissez cet isolement fatal qui place la majorité d’entre nous dans une errance sans fin ou presque.

Quand un groupe humain veut dominer un autre groupe humain pour s’accaparer ses biens ou ses richesses, quels meilleurs moyens que de diviser le groupe visé?

Les agresseurs en soif de domination vont ainsi chercher à séparer les individus de leur groupe pour tout simplement affaiblir ni l’individu lui-même, ni le groupe attaqué.

L’histoire de l’humanité est jalonnée de cette pratique morbide et habituelle.

Par exemple, comment maintenir un individu dans l’ignorance de son identité profonde et surtout l’empêcher de pouvoir s’identifier à son groupe originel ou à un nouveau groupe ?

Arrachez cet individu à son berceau naturel ou historique, puis mettez-le en exil, et enfin mettez-le à vivre avec d’autres individus en exil comme lui et avec qui il va falloir qu’il se mélange.

Et le tour est joué !

Alors, quand cette démarche n’est pas issue de la volonté propre de l’individu à partir et quitter son groupe d’origine, alors elle est un crime contre la libre possibilité de chacun de choisir son chemin de vie.

Des exemples concrets proches de nous : le génocide des indiens d’Amérique, l’esclavage et la traite négrière, qui n’ont rien à voir avec le système de servage à la même époque ou la lutte des classes ouvrières plus tard en Europe.

Je sommes plusieurs

Au final, je crois fermement que l’individu se révèle pleinement grâce à ses interactions avec les autres et l’environnement qui l’entoure.

Personne ne peut trouver la plénitude en se centrant uniquement à l’intérieur de lui-même et sans référence à la richesse du monde.

Alors, oui, s’il s’agit de chercher à dominer son propre égo de façon à ce que ce dernier ne nous rende pas esclave lui aussi. Mais, fondamentalement, notre vrai développement personnel ne se fait pas à l’intérieur de nous-mêmes. Il se fait au contact du monde qui est le seul lieu d’expérimentation de la vie que nous choisissons en toute liberté.

Je crois profondément qu’il faut prendre conscience que se définir vis à vis d’une situation imposée par d’autres et non pas librement choisie par nous-mêmes ne peut produire que le même résultat : vivre sous domination et rester isolé de notre identité réelle et du groupe qui l’incarne.

Aussi, à l’occasion de cette nouvelle année du calendrier occidental qui commence, je saisis l’opportunité de vous souhaiter de regarder en vous certes au cœur de votre identité personnelle et surtout de ne pas oublier de regarder autour de vous comment votre identité se retrouve dans une identité commune avec tous ceux qui vous ressemblent au delà de la couleur de la peau, des origines et des cultures.

Bonne et heureuse nouvelle année 2025.

Moi c’est Vous, Vous c’est Nous !